Le 29 août 2014
Les autorités islandaises redoutent qu’une nouvelle
éruption volcanique provoque de nouvelles perturbations aériennes, quatre ans
après celle du volcan Eyjafjallajokull qui avait contraint la fermeture d’une
grande partie de l’espace aérien européen pendant six jours.
La saga n’est pas un mot
d'origine islandaise pour rien. Quatre ans après l'éruption du volcan Eyjafjallajokull qui avait entraîné la
fermeture pendant six jours de la majeure partie de l'espace aérien européen,
ce qui avait affecté dix millions de personnes et coûté 1,7 milliard de dollars
(1,3 milliard d'euros), provoqué un film avec Dany Boon et quelques belles
histoires d’amour, un nouveau volcan semble bien décidé à entrer en scène, le
Bardarbunga.
Depuis une semaine, les
autorités surveillent l’activité sismique intense sous le glacier de
Dyngjujokull, dans le système volcanique du Bardarbunga. Une nouvelle éruption
les a conduites à relever d'orange à rouge le niveau d'alerte à l'attention des
compagnies aériennes, ont-elles fait savoir. Pour l’instant, pas de panique.
Aucun nuage de cendres n'a été détecté dans le ciel au-dessus de cette zone.
Néanmoins, la couleur rouge signifie qu'une éruption est imminente ou en cours
et qu'un risque d'émission de cendres est probable. Samedi, déjà, les experts
étaient pessimistes. «Il y a une intense activité sismique dans le secteur du
volcan. Nous ne pouvons exclure que cela donne lieu à une grosse éruption»,
avait expliqué Kristin Jonsdottir, de la météo islandaise.
Le Bardarbunga signifie
«Bosse du barde» en Islandais et est le deuxième plus grand système volcanique
d’Islande. Haut de plus de 2000 mètres, il mesure 190 kilomètres de longueur
pour 28 kilomètres de largeur et compte deux volcans actifs, le Bardarbunga et
l’Hamarinn.
Sa dernière éruption
remonte 1910 mais son activité sismique est bien connue des historiens. Fait
inquiétant : des scientifiques islandais avaient déjà tiré la sonnette
d’alarme en 2011 quant aux conséquences que provoquerait son réveil sur le
trafic aérien. Selon certains volcanologues, son éruption historique de 1477
avait entraîné un énorme nuage de cendres et l’une des plus grandes coulées de
lave de ces… 10 000 dernières années. La saga ne fait donc que commencer.